DEFINITIONS
Le Site Internet
Le Centre de Références sur les Agents Tératogènes a élaboré dès les années 1990 une grille d’évaluation du risque tératogène endossé ensuite par l’Agence Européenne du Médicament, afin d’harmoniser l’analyse de ce risque entre les expositions, et de standardiser les conduites à tenir pratiques qui en découlent. |
Définition des termes et expressions utilisés dans les pages du site internet :
• Données très nombreuses en cours de grossesse : effectif de patientes exposées au 1ertrimestre de la grossesse supérieur ou égal à 1000 dans le cadre d’études prospectives. Si le risque malformatif sur cet effectif n’est pas différent de celui de la population générale (environ 2% à la naissance), on peut considérer que l’exposition n’augmente pas ce risque de base d’un facteur multiplicatif supérieur ou égal à 2.
• Données nombreuses en cours de grossesse : effectif de patientes exposées au 1ertrimestre de la grossesse supérieur ou égal à 300 dans le cadre d’études prospectives. Si le risque malformatif sur cet effectif n’est pas différent de celui de la population générale (environ 2% à la naissance), on peut considérer que l’exposition n’augmente pas ce risque de base d’un facteur multiplicatif supérieur ou égal à 10.
• Données peu nombreuses en cours de grossesse : effectif de patientes exposées au 1er trimestre de la grossesse inférieur à 300 dans le cadre d’études prospectives.
• Aucun effet particulier n’est retenu : ceci signifie qu’à l’issue d’une analyse critique approfondie de l’ensemble des résultats publiés, le CRAT ne retient actuellement aucun effet malformatif et/ou foetotoxique particulier attribuable à l’exposition concernée.
Les conduites à tenir préconisées à l’issue de l’évaluation des risques sont les suivantes :
• « Rassurer la patiente quant au risque malformatif de … » signifie qu’il n’y a pas à ce jour d’argument pour penser que l’exposition concernée (médicament, radiation …) puisse être responsable d’une augmentation de la fréquence globale des malformations (qui est d’environ 2% dans la population générale). Si une malformation survenait chez une femme enceinte ayant été exposée à ce produit/examen au 1er trimestre de la grossesse, il n’y aurait pas, à date, d’élément en faveur d’un lien entre l’exposition et l’apparition de cette malformation.
• « Utilisation possible » en cours de grossesse/d’allaitement, signifie qu’une fois l’indication posée par un professionnel de santé, le médicament peut être utilisé pour tout ou partie de la grossesse/en cours d’allaitement. De principe, on privilégiera les posologies et la durée de traitement minimales qui permettent une prise en charge efficace de la pathologie maternelle. Ceci n’exclut pas d’autres schémas thérapeutiques, en fonction des besoins de chaque patiente, à condition qu’ils soient validés par un professionnel de santé.
• « Utilisation envisageable » en cours de grossesse/d’allaitement signifie qu’une fois l’indication posée par un professionnel de santé, si aucune alternative mieux adaptée et/ou connue chez une femme enceinte/qui allaite ne convient, l’utilisation du médicament peut être envisagée. De principe, on privilégiera les posologies et la durée de traitement minimales qui permettent une prise en charge efficace de la pathologie maternelle.